Le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCDUS) vient de publier les Repères canadiens sur l’alcool et la santé . Ces repères fournissent aux gens l’information dont ils ont besoin pour prendre des décisions éclairées par rapport à leur consommation d’alcool. Ils indiquent d’ailleurs qu’une consommation à faible risque se limite à deux verres par semaine. Ce nombre, qui peut paraître extrême pour certains, a fait couler beaucoup d’encre au cours des derniers mois.
Cela dit, les nouvelles recommandations méritent une réflexion, car elles reposent sur les dernières recherches scientifiques en matière de risques liés à l’alcool. Les recherches établissent un lien entre l’alcool et plusieurs types de cancers, de maladies du cœur et de maladies du foie. Des études antérieures nous ont aussi révélé que l’alcool peut présenter des conséquences négatives sur la peau, la santé intestinale, le sommeil, le poids, le stress et la santé mentale.
Les nouvelles directives catégorisent la consommation d’alcool par niveau de risque pour aider les gens à mieux comprendre les effets potentiels sur la santé :
- Un faible risque se catégorise par 2 unités ou moins par semaine
- Un risque modéré se catégorise par 3 à 6 unités par semaine
- Un risque élevé se catégorise par 7 unités ou plus par semaine
Une unité correspond à 5 onces de vin, à une bouteille de bière (5 %) ou à 1,5 once de spiritueux. Il est tout de même recommandé de ne pas boire d’alcool si vous êtes enceinte ou si vous allaitez.
Devrais-je changer mes habitudes de consommation?
Au bout du compte, cette décision vous revient. Ce qu’il faut retenir de ces nouvelles directives, c’est l’information qui nous permet de faire des choix éclairés. Dans la vie, nous devons constamment équilibrer les risques avec les récompenses, et pour ce qui est de la consommation d’alcool, nous disposons désormais de l’information pour faire ce choix de manière éclairée.
« Dans la vie, nous devons constamment équilibrer les risques avec les récompenses, et pour ce qui est de la consommation d’alcool, nous disposons désormais de l’information pour faire ce choix de manière éclairée. »
Si ces nouvelles conclusions vous donnent envie de réduire votre consommation d’alcool, voici des stratégies pour vous aider à y arriver :
- Restez conscient de votre consommation. Lorsqu’on vous offre un verre au restaurant ou lors d’un rassemblement, demandez-vous si vous voulez vraiment boire ou si une boisson sans alcool vous conviendrait.
- Savourez. Prenez le temps de savourer chaque gorgée de votre boisson alcoolisée. Fait intéressant, des recherches démontrent que nous consommons moins d’alcool ou de nourriture lorsque nous sommes plus conscients de notre expérience sensorielle.
- Prenez note de votre consommation. Le fait d’assurer un suivi des comportements nous aide à les reconnaître (que ce soit compter les calories, les pas ou les verres). Les gens ont tendance à sous-estimer leur consommation.
- Contrôlez votre rythme. Beaucoup de personnes réussissent à réduire leur consommation en se fixant des limites. Par exemple, fixez une heure de début et de fin pour consommer, limitez-vous à un verre par heure ou buvez de l’eau entre chaque verre.
- Suivez les directives. Si vous visez un certain nombre de verres par semaine, vous devrez faire des choix quant au moment choisi pour consommer. Les directives peuvent être un bon point de départ pour vous sensibiliser au moment et à la fréquence dont vous avez envie de boire.
- Restez conscient de la raison derrière votre consommation. En général, les gens consomment de l’alcool pour atténuer la douleur émotionnelle (stress, ennui, solitude, etc.) ou pour accroître le plaisir. Tentez de ne consommer que pour accroître le plaisir et d’éviter de consommer pour atténuer la douleur.
- Essayez un cocktail sans alcool. Plusieurs entreprises novatrices de cocktails sans alcool et de bières artisanales ont développé des produits qui imitent le goût d’alcool. L’effet placebo pourrait même vous donner une petite sensation d’ivresse. Des études de recherches documentent cet effet, où des gens croient qu’ils consomment de l’alcool alors que c’est faux.
- Optez pour des boissons à faible teneur en alcool. Pour réduire le nombre d’« unités » sans renoncer à l’alcool, optez pour une bière à plus faible teneur en alcool, diluez votre vin avec de l’eau ou du jus, ou préparez des cocktails sans alcool avec une faible quantité de spiritueux.
- Ne buvez que la fin de semaine. Certaines personnes connaissent davantage de succès en adoptant une approche tout ou rien la semaine. Cependant, ne buvez pas toutes vos unités le vendredi. L’hyperalcoolisation rapide (quatre verres ou plus pour les femmes, cinq ou plus pour les hommes) présente un facteur de risque bien établi sur le plan social et de la santé.
- Surmontez les envies irrépressibles. L’une des meilleures façons de réduire sa consommation d’alcool est de trouver des solutions pour surmonter les envies irrépressibles. Cette stratégie est largement utilisée par les personnes qui tentent de cesser de fumer. Les envies irrépressibles ne durent habituellement qu’un certain temps et passent plus rapidement avec de la pratique.
Changer ses habitudes de consommation d’alcool peut améliorer la santé à court et à long terme. Même de petits changements peuvent avoir une grande incidence. ALAViDA peut vous aider.
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